Quelles sont les qualités demandées à un interprète de conférence ?
Comment se distinguer quand on se lance dans le monde du travail en tant qu’interprète professionnel ? Comment prouver que l’on a une réelle plus-value face aux concurrents ? Il est vrai que réussir dans le domaine de l’interprétation est difficile. Il existe une liste non exhaustive de qualités à avoir pour devenir un interprète de conférence.
La ponctualité, la vertu des professionnels
Quand on est un professionnel dans un domaine spécifique comme l’interprétation, la ponctualité est un détail qui fera toujours la différence. Il faut arriver de bonne heure, toujours prêt à intervenir et surtout au bon endroit. La ponctualité est d’une certaine manière un outil de travail, tout comme l’ordinateur, le dictionnaire bilingue ou encore le stylo et le bloc-notes.
La concentration et la mémorisation
La capacité de mémorisation ne se construit pas en un jour. Effectivement, pour savoir mémoriser les détails d’un discours, il faut s’entrainer tous les jours. La pratique est donc inhérente au métier d’un interprète avec des milliers d’heures d’études. De même, on doit être bien concentré et savoir quand se concentrer. Cela permet de saisir les grandes idées d’un discours qui peut parfois durer une quinzaine de minutes sans interruption. Il ne faut pas oublier qu’être interprète c’est aussi être relayeur d’idée, mais en plus compliquée puisqu’il s’agit de traduire dans une autre langue. En outre, l’interprétation demande également d’être un agile intermédiaire entre deux ou plusieurs individus qui ne parlent pas la même langue. Le contexte, la situation, la nature de l’entrevue peuvent influencer sur la concentration, en particulier sous la pression.
La discipline et l’éthique
On parle également d’éthique dans les qualités requises de la part d’un interprète de conférence international. Ceci s’accompagne également de la discipline, de la connaissance de ses limites et du respect pour le client, sans oublier la confidentialité. Les sujets abordés dans le cadre d’une mission d’interprétation doivent parfois demeurer entre quatre murs et ne jamais en sortir. Voilà pourquoi tous ceux qui désirent devenir interprète doivent savoir garder un secret et avoir de l’autodiscipline.
La culture générale et la connaissance des langues
En plus de bien maîtriser les deux langues, il convient de souligner que connaître les us et coutumes de la langue est un atout non négligeable quand on est interprète de conférence. Les différences culturelles sont effectivement des sujets sensibles. C’est dans ce genre de situation qu’un bon interprète fera la différence auprès des clients et des prospects. Il arrive que le sens de l’humour ne soit pas toujours le même dans les deux pays ou dans les deux langues. Un proverbe n’a pas le même sens connotatif que l’on souhaite véhiculer. Il est donc crucial d’être cultivé et d’engranger un maximum de connaissances générales, aussi bien au niveau de la langue que de la culture.
L’interprétation, un art et une science
L’interprétation nécessite au moins deux ans de spécialisation en cycle Master. Certes, il existe des licences professionnelles relatives à l’interprétariat, mais les écoles qui délivrent ce diplôme sont rares.
En dépit d’une bonne formation académique, l’interprétation reste également un art, et pas uniquement une science. Associer l’aspect scientifique à l’aspect artistique de l’interprétation est donc le combo gagnant.